bonne année 2006

Excellente Nouvelle Année 2006.

Qu'elle soit, pour vous et pour tous ceux que vous aimez, une année de bonheur, de santé et de réussite dans tous les domaines.

Formons aussi ensemble le voeu que cette Année 2006 soit une bonne année pour la France.

Une remarque à ce propos : à la fin du mois de décembre, la grande majorité de la presse française a tiré, dans un bel élan d'unanimité, à peu près le même bilan de l'année 2005. A l'en croire, l'année 2005 aurait été catastrophique pour la France, notamment du fait... du rejet de la Constitution européenne !

Comme me l'a signalé l'un d'entre vous, c'est l'éditorial de Jean Boissonnat dans Ouest-France du 23 décembre 2005 qui a été sans doute le meilleur exemple de ce "raisonnement" puisque cet éditorialiste a osé écrire : "2005 ne laissera pas un bon souvenir dans la mémoire collective des Français. Rappelons-nous : le « non » des Français au traité constitutionnel pour l'Europe ; la longue flambée dans les quartiers difficiles de nos cités ; l'effarante disqualification de notre système judiciaire dans l'affaire d'Outreau. C'est beaucoup pour un seul pays dans une seule année". 

Ainsi donc, pour l'un des plus grands tirages de la presse française, le rejet du référendum par les Français est une catastrophe de même nature que l'erreur judiciaire sans précédent du procès d'Outreau ou que les émeutes des banlieues !

Tant d'aveuglement de la prétendue "élite" est proprement confondant, et d'une certaine façon presque amusant. Car ce que n'a visiblement pas compris Monsieur Boissonnat, c'est que 55% des Français - ceux qui ont voté Non - sont au contraire ravis du résultat obtenu !! Pour eux, le rejet de la Constitution européenne "laisse un bon souvenir dans la mémoire collective des Français" pour paraphraser cet éditorialiste, manifestement un peu dépassé par les événements.

En outre, ce que n'a pas compris Monsieur Boissonnat, c'est que, parmi les lecteurs de son éditorial de Ouest-France, il devait bien y en avoir à peu près la moitié qui avaient justement voté Non... et qui ont donc dû se sentir ulcérés en lisant son infâme papier. En d'autres termes, les media français ne se contentent plus de faire silence sur des pans considérables - et parfois très majoritaires - de l'opinion publique française. Non, maintenant, ils vont plus loin en insultant l'intelligence de leurs propres lecteurs !  

Dès lors, comment la presse française peut-elle s'étonner de voir ses ventes s'effondrer d'année en année ? 

En conclusion, je vous invite à rappeler haut et fort autour de vous que, contrairement à ce qu'a dit toute la grande presse française, 2005 a au moins été une très bonne année sur un point : le vote Non des Français au référendum.

Ce vote marque une rupture historique car il prouve que les Français ne sont pas si bêtes, et que les esprits évoluent désormais très vite. Le peuple français est en train de comprendre que le mal n°1 dont souffre notre pays vient d'abord et avant tout d'une construction européenne chimérique qui lui vole la démocratie et l'asservit chaque année davantage aux desseins géopolitiques américains et aux grandes puissances financières de notre temps.

Ne doutons pas que 2006 sera une année où les esprits vont continuer à mûrir rapidement sur cette question. C'est en tout cas notre rôle de contribuer à éclairer nos concitoyens sur l'énormité de l'enjeu.